Mise à jour II : Centre de la Colombie-Britannique
Le comité ministériel sur le projet d’agrandissement du réseau de Trans Mountain continue de recevoir une variété d’opinions sur l'impact potentiel de la construction d’un oléoduc consacré au transport de bitume dilué provenant d’Edmonton sur la côte de Vancouver. Alors que près de 150 personnes ont participé aux rencontres tenues à Kamloops (19 et 20 juillet), dont 47 ont fait une présentation, le comité a pu recueillir une variété de commentaires positifs de groupes d’entreprises et de représentants municipaux, et des commentaires partagés ou négatifs des Premières Nations et du public.
Comme il l’a fait pour la première série de rencontres en Alberta, le comité a identifié un ensemble d’enjeux qui se sont dégagés des rencontres tenues à Kamloops. La liste qui suit est plus représentative qu’exhaustive et a comme objectif de représenter la nature et la variété des commentaires reçus.
Répercussions économiques – Des groupes d’entreprises, des représentants d’administrations municipales et régionales et certaines Premières Nations ont parlé des avantages économiques potentiels du projet, notamment sur les emplois, les taxes et les investissements dans une entente liée aux avantages communautaires.
Certitude réglementaire – Certains participants laissent entendre qu’un examen supplémentaire à cette étape soulève des préoccupations pour l’industrie quant à la prévisibilité et à la fiabilité des processus réglementaires et décisionnels du gouvernement.
Performance de Kinder Morgan/Trans Mountain – Plusieurs intervenants parlent favorablement de leurs liens avec Trans Mountain et ses employés qui travaillent dans la région centrale intérieure.
Sécurité des transports – Plusieurs personnes, dont certaines qui ont des inquiétudes sur le transport des produits des sables bitumineux, peu importe le mode, indiquent que les oléoducs sont une alternative plus sécuritaire au transport ferroviaire.
Zones sensibles – Le tracé proposé de l’oléoduc traverse des prairies sensibles, des cours d’eau et des parcs, soulevant l’objection précise de personnes qui ne sont pas opposées en soi à l’oléoduc.
Changements climatiques – Bien que les participants de l’Alberta aient fait part de leurs préoccupations relatives aux changements climatiques, la majorité d’entre eux laissent entendre que la construction d’un oléoduc vers les côtes est encore nécessaire, notamment pour financer la transition du Canada vers les énergies renouvelables. À Kamloops, plus de participants croyaient que les engagements pris par le Canada à Paris pour réduire ses émissions sont plus importants que l’expansion des infrastructures pour les énergies classiques.
Premières Nations
Consultation et réconciliation – Les représentants des Premières Nations ont demandé un respect et une reconnaissance accrus des droits et des titres ancestraux. Ceci inclut la mobilisation des Premières Nations dès les premières phases de discussions pour savoir comment elles souhaitent être consultées et comment s’adapter à leurs pratiques culturelles et à leurs traditions.
Capacité consultative – Les Premières Nations (et d’autres personnes) se sont plaintes que le processus précipité et exclusif de l’Office national de l’énergie avait mis leur capacité de répondre à l’épreuve, surtout en raison d’un financement inadéquat pour faire appel aux experts juridiques et techniques nécessaires pour évaluer la proposition d’oléoduc et y répondre.
Environnement et économie – Les Premières Nations ont réaffirmé leurs intérêts juridiques tant pour l’aspect juridictionnel (évaluation environnementale, surveillance et réponse) que pour l’aspect économique (équité potentielle ou participation au profit et pouvoir d’imposition).
Effets cumulatifs – Les représentants des Premières Nations indiquent que l’oléoduc original de Trans Mountain a été construit sans la tenue de consultations et que les questions soulevées par le tracé original relativement aux titres devraient être résolues avant que l’agrandissement du réseau soit pris en considération.
Niveau d’engagement – Les participants ont soulevé des questions sur les détenteurs de droits appropriés pour la consultation et la négociation avec le gouvernement : structures héréditaires des Premières Nations, structures des conseils de bande ou communautés. Certains laissent entendre qu’il est inacceptable que le gouvernement ou l’industrie négocie des ententes séparément avec les Premières Nations plutôt que de résoudre les enjeux collectivement entre les Premières Nations dont les territoires sont traversés par le tracé proposé.
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